Municipales 2020 Le RN veut conquérir quelques villes supplémentaires dans les Hauts-de-France
Le Rassemblement national s’est réuni dimanche en conseil national à La Rochelle pour se lancer dans la bataille des municipales en 2020.
La Voix du Nord | 16/06/2019
Le Rassemblement national de Marine Le Pen a réuni son conseil national dimanche pour se lancer dans la bataille des municipales. (Bertrand GUAY / AFP)
Fort de sa victoire aux européennes, le Rassemblement national a réuni dimanche à La Rochelle son conseil national pour se lancer dans la bataille des municipales, une simple « étape » à ses yeux pour se préparer à l’échéance ultime: l’Elysée. « C’est le début d’une séquence territoriale qui doit nous amener aux départementales puis aux régionales» en 2021, explique un cadre du RN. Parce que l’objectif c’est l’Elysée » en 2022, souligne-t-il après la victoire du RN devant le parti d’Emmanuel Macron le 26 mai.
En 2014, le FN (devenu RN) avait présenté près de 600 listes à ces élections. Cette fois, il en présentera moins mais dans les chefs-lieux et les villes de plus de 20 000 habitants, avec des candidats mieux formés. Après les municipales de 2014, un tiers des conseillers municipaux FN avaient démissionné. « Beaucoup avaient sous-estimé la difficulté d’être élu de l’opposition » et le parti ne les avait « peut-être pas assez suivis », selon le RN. D’où l’effort mis cette fois sur la formation et l’accompagnement pendant leur mandat.
Lens dans le viseur pour le Pas-de-Calais, Denain pour le Nord
L’autre objectif est de partir des villes conquises en 2014 – une dizaine que le RN compte regagner – pour « irriguer » autour. Le RN se présentera ainsi dans plusieurs petites villes autour d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, remportée dès le premier tour par Steeve Briois, vice-président du parti. Le Nord et le Pas-de-Calais sont d’ailleurs particulièrement dans le viseur du parti de Marine Le Pen.
MLP en meeting à Hénin-Beaumont pour le 1re tour des municipales
Selon France Inter, le RN va d’ailleurs concentrer ses efforts dans le bassin minier. Il y visera particulièrement les mairies de Lens, Bruay-la-Buissière, Wingles, Carvin, Grenay, Mazingarbe, Beuvry et Noyelles-Godault. Toujours selon la radio, le RN ne désespère pas non plus de conquérir Montigny-en-Gohelle, Salaumines, Auchel, Billy-Montigny, Lillers et Courrières. Dans le Nord, c’est plutôt l’Est du département qui est ciblé, avec Denain, Hautmont, Bruay-sur-l’Escaut, Trith-Saint-Léger, Escaudain, Aniche, Ferrière-la-Grande, Douchy-les-Mines, le Câteau-Cambrésis et Fresnes-sur-Escaut, voire Maubeuge et Saint-Pol-sur-Mer.
Suivant cette « stratégie de l’inondation », le parti mise sur des candidats aux municipales issus de cantons gagnables qui seront en capacité de se présenter aux élections locales suivantes, et investira « plein » de jeunes, après le succès de sa tête de liste aux européennes Jordan Bardella, âgé de 23 ans. Objectif: se renforcer dans ses fiefs des Hauts-de-France, de la Provence Alpes-Côte d’Azur, du Grand Est et de l’Occitanie.
Avec dix listes sur le Valenciennois, le RN confirme son enracinement
En 2014, le Front national n’était parvenu qu’à constituer deux listes aux municipales sur notre arrondissement (à Valenciennes et Anzin). Six ans plus tard, elles sont 10 dans nos 82 communes, menées ou soutenues par le Rassemblement national. L’enracinement se confirme.
Cécile Thiebaut | 04/03/2020
Les dix communes ciblées
Les deux agglos sont tout autant concernées. Dans le viseur du RN, côté Valenciennes métropole : Fresnes-sur-Escaut, Bruay-sur-l’Escaut, Aulnoy, Valenciennes et Petite-Forêt – ce dernier cas est particulier, car la tête de liste Gérard Quinet n’est pas investie, mais a bien le soutien du RN. Et côté Porte du Hainaut : Trith-Saint-Léger, Escaudain, Douchy-les-Mines, Saint-Amand-les-Eaux et Denain