A cette question, il y a fort à douter que 30 % des sondés, répondraient par l’affirmative. Or, selon les dernières estimations, 30 % des personnes interrogées déclarent une intention de vote aux prochaines élections départementales, pour les candidats du Front National. Des candidats qu’ils ne connaissent pas, ou peu, et dont certains sont, précisément, ouvertement racistes, xénophobes, antisémites.
Mais au-delà du message protestataire que l’on entend adresser au gouvernement ou à la classe politique dans son ensemble, il serait sage de se poser la question: celui pour qui je vais voter est-il digne de représenter mon canton ? De prendre des décisions en mon nom, concernant notamment l’attribution des aides sociales, l’insertion des personnes en difficultés, la gestion matérielle des collèges notamment la restauration scolaire, la culture et la gestion des enseignements artistiques, les aides aux associations, la gestion des ports maritimes de pêche et de commerce, la gestion du fonds de solidarité logement ?
Le Front National a été en mesure de présenter des candidats dans plus de 90 % des cantons, contre 77 % à l’UMP et au PS.
Or derrière ce « tour de force » se cache une réalité bien moins reluisante, que l’on avait déjà senti poindre lors des dernières élections municipales: le FN s’est montré bien peu regardant envers la personnalité des candidats qu’il présente, préférant largement la quantité à la qualité.
Le FN part d’un postulat très simple: qu’importe le candidat, c’est pour le parti qu’il convient de voter. Même une chèvre (dont c’est justement l’année en Chine) estampillée Bleu Marine a ses chances !
Et tant pis si le programme est inexistant ou ne correspond pas aux attributions d’un conseiller départemental…lequel ne peut rien, ni en matière migratoire, ni en matière de sécurité, les grands chevaux de bataille du FN !
Et tant pis si la loi du nombre conduit à des erreurs manifestes de casting, venant écorner la belle façade ripolinée de nouvelle respectabilité tant recherchée…
Car il ne suffit pas d’estampiller un loup en agneau pour qu’il le devienne, et en la matière les arrières cuisines du FN restent nauséabondes. Voilà quelques exemples hélas non exhaustifs pour vous en convaincre.
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