Déclarations sur les Roms
En pleine campagne municipale, M. Coûteaux, candidat RBM dans le 6e arrondissement de Paris, avait écrit sur son blog une note où il évoquait l’idée de « concentrer » les Roms « dans des camps ». « Que peut faire M. le ministre de l’intérieur – à part concentrer ces populations étrangères dans des camps, où la vie serait sans doute si peu conforme à ce qu’elles escomptaient du voyage qu’elles préféreraient déguerpir d’un territoire aussi inhospitalier ? », s’interrogeait-il. Avant de continuer : « Mais ce courageux ministre, s’il l’était, irait sans doute à l’encontre des oukases bruxellois, de la Cour européenne des droits de l’Homme, de tout l’attirail dit européen, sans compter de la catholicité et du Pape en personne. »
Autre problème : un reportage de Canal + où l’on entend M. Coûteaux dire qu’il ne veut pas être filmé devant une permanence FN et où il ment ouvertement au journaliste.
Ces incidents et la personnalité compliquée de M. Coûteaux, lui auront coûté sa place. Marine Le Pen l’a, en effet, débarqué sans ménagement en octobre de la tête du petit parti, pour mettre à sa place Karim Ouchikh, son conseiller à la culture et qui était le bras droit de M. Coûteaux. Une « trahison » selon ce dernier qui s’est longuement exprimé à ce sujet dans une lettre. M. Coûteaux n’a d’ailleurs pas renoncé à reconquérir le SIEL.
Grand remplacement et remigration
Un temps militant socialiste, M. Ouchikh ne cache pas sa proximité avec l’Action française et le Bloc identitaire. C’est aussi un partisan de la théorie du « grand remplacement ». Cette idée pose qu’une substitution de population est à l’œuvre, une immigration de « peuplement » remplaçant progressivement la population française d’origine, avec la bénédiction d’un « pouvoir remplaciste ».
On a pu ainsi voir M. Ouchikh aux Assises de la remigration, en novembre, organisées par les Identitaires. La « remigration » suppose, entre autres, la fin du droit du sol, du regroupement familial, de la propagande d’Etat en faveur de l’immigration, du métissage et même la mise en place d’un « Haut-commissariat à la remigration ». Autant d’aspects qui ne figurent pas dans le programme frontiste.
Cette proximité idéologique se vérifie dans la nouvelle direction du SIEL. Plusieurs figures de l’extrême droite identitaire y ont fait leur entrée, comme l’avocat Frédéric Pichon ou encore Arnaud Menu, responsable du site Novopress.