Filière Néo-nazie dans l’armée Française

Une filière néonazie au sein de l’armée française

16 MARS 2021 PAR SÉBASTIEN BOURDONJUSTINE BRABANT ET MATTHIEU SUC

Mediapart révèle une cinquantaine de nouveaux cas de militaires néonazis. Des hommes qui n’hésitent plus à afficher leurs convictions à l’intérieur de leurs casernes ou lors de missions menées par l’armée française. « Les éléments soulevés par l’enquête de Mediapart sont très graves », reconnaît le ministère des armées. (extraits)

En décembre 2019, le caporal Nikita H. partage sur son compte Instagram, qui comptabilise plus d’un millier d’abonnés, une vidéo compilant des souvenirs de sa participation à l’opération « Harpie » visant à lutter contre l’orpaillage illégal en Guyane. (…)  Le compte-rendu fait par Nikita n’est pas ripoliné par sa hiérarchie. La dernière séquence montre quatre jeunes enfants noirs effectuant… un salut nazi. Les petits répètent à tue-tête « Sieg Heil ! » tout en tendant maladroitement le bras, un geste que, selon toute évidence, quelqu’un leur a demandé d’effectuer et dont les enfants ne comprennent pas la portée. La vidéo, nauséeuse, est agrémentée d’un ironique commentaire en russe : « Aryens »… 

La consultation du compte Instagram du légionnaire ne laisse pas place au doute quant à sa fascination pour l’idéologie nazie. Torse nu à la plage, il porte une croix gammée en pendentif. Et lorsqu’il prend la pose devant la tour Eiffel, il accole à sa photo une image d’Adolf Hitler dans la même pose devant le même monument en 1940.

Néo-nazis montage-saluts

Après avoir révélé en juillet 2020 comment une dizaine de militaires se vantaient sur les réseaux sociaux de leur adhésion à l’idéologie néonazie, Mediapart dévoile aujourd’hui, documents à l’appui, qu’en réalité le phénomène est d’une tout autre ampleur : nous avons découvert 50 nouveaux cas de militaires affichant leur nostalgie pour le IIIReich. Interrogé, le ministère des armées reconnaît que « les éléments soulevés par l’enquête de Mediapart sont très graves ». 

Bon nombre de ces nouveaux cas se retrouvent dans les rangs de la Légion étrangère mais pas uniquement. En plus des six régiments métropolitains que compte cette célèbre institution, le 3régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3RPIMa), le 35régiment d’infanterie (35RI) et le 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC) sont concernés à la marge. À noter que la plupart des cas identifiés ne sont pas isolés. Les uns sont en contact avec les autres. On les retrouve souvent réunis sur des photos de groupe. 

Le précédent article de Mediapart révélait la présence de militaires néonazis au sein du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA), du 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP), du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa), etc. Nos nouvelles révélations portent à 14 le nombre de régiments de l’armée française comptant de tels individus dans leurs rangs. Comparée à l’ensemble des 210 000 militaires, la soixantaine de cas désormais identifiés en quelques mois par Mediapart pèse peu mais notre enquête, menée essentiellement en sources ouvertes (c’est-à-dire en consultant les publications sur les réseaux sociaux accessibles à tous) avec les moyens qui sont ceux d’un journal et non de l’État, ne saurait être exhaustive.

néo-nazis dans l-armée française schema-relations

Schéma montrant les relations réelles et virtuelles entre les militaires néonazis identifiés par Mediapart. © © Sébastien Bourdon avec Canva.

Surtout, cette enquête, parcellaire et limitée aux seuls néonazis (sans retenir les militaires affichant des convictions d’autres familles de l’extrême droite), contredit les chiffres officiels. En juin 2019, le rapport de la mission d’information sur les services publics face à la radicalisation des députés Éric Diard et Éric Poulliat estimait que « le personnel des forces armées […] paraît dans notre pays à l’abri, pour l’instant, de toute radicalisation notable ». Les rapporteurs s’appuyaient sur les chiffres que leur avait soumis la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD). Selon ce service de renseignement dit du premier cercle, la proportion de suspicion de radicalisation (« qu’elle soit islamique ou politique ») est évaluée à 0,05 % dans l’armée de terre, à 0,03 % dans la marine. Le site Opex360 relevait alors que cela représentait, à en croire les pourcentages donnés, 57 radicalisés au sein de l’armée de terre – « essentiellement des cas d’islam radical », avait précisé le rapport – et 11 dans la marine. 

Comment expliquer que Mediapart ait recensé de son côté une soixantaine de cas, et seulement néonazis ?

Le ministère des armées a une réponse toute trouvée : il tente de minimiser nos chiffres par de savants calculs, fruits « d’une analyse minutieuse » (voir sa réponse complète dans l’onglet Prolonger). (…)

 D’après le ministère , « Ces comportements condamnables relèvent du domaine de la dérive individuelle. » Une façon de botter en touche récurrente pour le ministère, dès lors que des militaires d’extrême droite défrayent la chronique (voir ici)

Mediapart, de son côté, maintient ses informations pour l’ensemble des militaires identifiés. Pour établir son décompte de 50 cas de militaires aux convictions néonazies, nous n’avons en effet retenu que des  soldats dont le culte du IIIe Reich se traduit par des références incontestables et multiples (voir Boîte noire). Si des militaires figurant néanmoins sur notre liste ont quitté l’armée, il s’agit d’un changement de situation récent. À la suite de l’envoi de nos questions aux militaires mis en cause, bon nombre d’entre eux ont par ailleurs modifié les paramètres de confidentialité de leurs profils sur les réseaux sociaux, voire supprimé leurs comptes (voir l’onglet Boîte noire). Nous en avons cependant bien évidemment gardé toutes les traces. Enfin, concernant la « dizaine de légionnaires déjà détectés », le ministère les balaye d’un revers de main considérant qu’ils n’ont, « à notre connaissance, rien publié depuis leur engagement ». En réalité, pour la quasi-totalité des militaires incriminés, les éléments sont concomitants avec leur période d’engagement.

Un drapeau de la République de Salò

L’aveuglement des autorités est d’autant plus difficile à comprendre que les militaires que nous avons identifiés affichent sur les réseaux sociaux leur fascination pour le nazisme avec des codes peu discrets (et récurrents d’un régiment à l’autre).

Ainsi, nombre de soldats se risquent aux saluts nazis sur les réseaux sociaux. Certains cherchent à maquiller, un peu, leur geste. Tous de la même manière. Les uns apparaissent le bras tendu tout en masquant leur visage, d’autres font le choix d’un salut effectué avec le seul avant-bras tendu. L’un des militaires faisant ce demi-salut nazi porte à cette occasion un sweat-shirt orné d’un « 88 » assorti d’une totenkopf, l’emblème d’une division SS notamment affectée à la garde des camps de concentration et d’extermination nazis.
Néo-nazis montage-saluts

Montage effectué à partir de captures d’écrans sur les réseaux sociaux. Les soldats qui effectuent des saluts nazis sur les réseaux sociaux privilégient des gestes avec le seul avant-bras tendu. © Mediapart

Autre technique pour afficher leurs idées de manière plus ou moins subtile : plusieurs militaires partagent sur les réseaux sociaux des photos les montrant en train de prendre la pose devant des drapeaux du IIIe Reich… exposés dans des musées. Une pratique qui a minima interroge sur l’imaginaire de ces soldats qui décident de diffuser publiquement des clichés les montrant, parfois en uniforme, devant des croix gammées. 

Néo-nazis montage-musees-2

Montage effectué à partir de captures d’écran sur les réseaux sociaux. Des militaires partagent sur les réseaux sociaux des photos les montrant en train de prendre la pose devant des drapeaux du IIIe Reich… exposés dans des musées. © Mediapart

Et puis il y a les « classiques » : ces pseudos qui fleurissent sur les réseaux sociaux auxquels des soldats accolent un « 88 ». Nulle référence au numéro de leur régiment mais au H, la huitième lettre de l’alphabet, qui est doublée. Pour « Heil Hitler ». Certains ne finassent pas avec ces codes. Comme ce militaire qui s’est choisi pour pseudo sur Instagram « Valhalla SS ». Ou cet autre qui utilise pour biographie « Meine Ehre heißt Treue » (« Mon honneur s’appelle fidélité »). Soit la devise gravée sur la boucle de ceinture des SS en référence à leur fidélité à Adolf Hitler.(…)

Plus problématique encore : ces militaires n’hésitent plus à glorifier le nazisme non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi au sein même de leurs régiments. Plusieurs photos et vidéos montrent en effet des drapeaux et autres symboles sans équivoque affichés au sein même des casernes. Dans une courte vidéo filmée en décembre 2019, une dizaine de militaires fêtent Noël devant un drapeau noir orné d’une croix celtique, symbole utilisé par de nombreux mouvements d’extrême droite, notamment les suprémacistes blancs. Sur une autre photo, prise dans une chambrée, on distingue un drapeau similaire ainsi qu’une affiche d’une commémoration des événements dits d’« Acca Larenzia », où se retrouve chaque année la fine fleur de l’ultradroite européenne pour commémorer la mémoire de trois jeunes militants du parti néofasciste italien MSI tués en 1978. (…)

 

Certains continuent à manifester leurs opinions en pleine opération. Parmi eux, on retrouve le légionnaire Nikita H., celui qui s’amuse à filmer des enfants noirs en Guyane faisant un salut nazi. Le mois dernier, il diffuse des souvenirs de sa participation en 2020 à l’opération Barkhane, la mission française visant à lutter contre les groupes armés djihadistes au Sahel. Outre des photos de lui en tenue sable, fusil d’assaut en bandoulière, il publie une vidéo d’un jeune enfant noir manifestement forcé à faire une série de pompes dans le désert. On y entend les encouragements goguenards des légionnaires avec en voix off le caméraman, visiblement Nikita H., qui commente en ukrainien puis en russe : « Pompe, sale pute ! Qu’est-ce que tu pensais ? Que la nourriture française est distribuée gratuitement ? »

L’attitude de Nikita H. avec ces enfants noirs en Guyane comme au Mali illustre le problème, grave, que pose l’emploi de militaires aux convictions néonazies dans le cadre d’opérations de l’armée française. Parce qu’ils sont racistes, ces hommes, armes au poing, se retrouvent en situation de brimer, maltraiter, humilier des individus. Au nom de la France.

Major de la 329e promotion de l’École nationale des sous-officiers d’active, le sergent Victor G. intègre en 2019 le 3e RPIMa. On pourrait alors imaginer révolue l’époque où il écrivait sur son compte Instagram être à Dubaï « #chezlennemie [sic] » ou bien agrémentait une photo le montrant serrant la main d’un homme asiatique d’une saillie raciste : « Derrière leurs sourires se cache souvent leur fourberie #nem #free #nouille #riz. » Pourtant, depuis le désert malien où il est engagé en 2020 dans le cadre de l’opération Barkhane, Victor G. arbore un symbole tatoué sur le triceps : celui du « C3G », un groupe qui rassemble le gratin de l’extrême droite militante lyonnaise et dont le nom officiel « Cigale 3 Grammée », est un jeu de mots permettant à ses membres de répéter à loisir « Sieg Heil croix gammée »

Nombre des cinquante nouveaux cas révélés aujourd’hui avaient, avant leur incorporation, déjà publié sur les réseaux sociaux des contenus dans lesquels ils affichaient leur fascination pour le nazisme. Alors, comment expliquer ces « trous dans la raquette » évoqués par Florence Parly, interrogée le 14 juillet 2020 par France Info, au lendemain des premières révélations de Mediapart ?

Peut-être dans les moyens mis pour combler ces trous. Dans un avis de la commission de la défense nationale et des forces armées à propos du projet de loi de finances pour 2021, on découvre que, concernant le crédit « Recherche et exploitation du renseignement intéressant la sécurité de la France », là où le budget de la DGSE est marqué par une hausse de 310 %, celui de la DRSD baisse de 14,6 %… (…)

Lorsqu’on l’avait interrogé à l’été 2020, le ministère des armées avait avoué : « Par construction, nous n’avons pas les moyens de suivre les publications de nos 140 000 personnels lorsqu’ils s’expriment sur Internet. Tous ne font pas état de leur qualité de militaire dans leurs publications ou s’expriment sous une autre identité. […] Une minorité de soldats s’expriment via leurs comptes personnels sur les réseaux sociaux ou sur des sites extrémistes sans que l’armée de terre puisse le détecter. » 

Un an plus tard, relancé sur les failles que notre enquête pointe, le ministère des armées répond que « la DRSD réalise un travail immense et crucial afin de prévenir toute incursion de ce type d’idéologies dans les armées. Mais, comme Madame la ministre des armées a eu l’occasion de le dire, il faut bien entendu rester humble car aucun dispositif de détection n’est infaillible ».

Trop « précieux » pour être viré

Sur France Info, Florence Parly avait tenu un discours de fermeté concernant les cas de militaires néonazis révélés quatre jours plus tôt par Mediapart : « Nous sommes très attentifs à cela parce qu’ils véhiculent une idéologie qui n’a pas sa place dans nos armées, ce sont des extrémistes, des révisionnistes. […] Il faut prendre cela énormément de sérieux. C’est ce que nous faisons et c’est pourquoi le haut commandement s’en est immédiatement saisi ! Ce n’est pas parce que ce sont des cas rares que nous ne devons pas prendre de sanctions ! » Ce discours volontariste n’a été que partiellement suivi d’effet.
néo-nazis casquette

Le légionnaire Serg V. s’affiche avec une casquette SS. © Mediapart

Le 21 octobre, le père d’un chasseur alpin épinglé dans la première enquête de Mediapart nous a écrit pour se plaindre que son fils, après avoir recouvert son tatouage – la devise de la SS –, avait écopé de 40 jours d’arrêts et devait être dégradé pour une durée de six mois, avant que l’armée ne se ravise et ne le radie définitivement. (…)

Mais, contrairement à ce dernier cas, Teddy est, de ce que nous avons pu en constater, toujours militaire. Sur une photo publiée le 1er février 2021 et prise dans le bar de la caserne du 2e REP, il apparaît en compagnie de collègues légionnaires dont deux d’entre eux figurent dans notre liste de néonazis. Selon la source proche du dossier déjà citée, Teddy se serait vanté d’être trop « précieux » pour être viré.

Interrogé sur la réalité des sanctions évoquées par Florence Parly, le ministère des armées nous répond qu’« en juillet 2020, sept militaires ont déjà été lourdement sanctionnés dont deux ont fait l’objet d’une radiation (sur la cinquantaine de cas répertoriés par Médiapart…)». Sans préciser qu’elle est la teneur des « sanctions lourdes » évoquées.

Toujours lors de l’intervention de Florence Parly sur France Info, la ministre des armées avait affirmé : « Nous sommes très attentifs au moment de leur recrutement, il y a un service dont c’est la responsabilité de s’assurer que ceux qui nous rejoignent ne véhiculent pas ce type d’idéologie. » Il s’agit du Centre national des habilitations de défense (CNHD, une antenne de la DRSD) qui dispose, entre autres, d’un outil de criblage des réseaux sociaux.

néo-nazis lucas
Sur Instagram, Lucas M. s’affiche à l’été 2019 vêtu d’un T-shirt à la gloire de la Division Charlemagne, une unité de la Waffen-SS composée de volontaires français. En 2020, il intègre la Légion étrangère. © Mediapart
L’histoire de Lucas M. vient très exactement contredire la ministre.

En avril 2019, Lucas M. partage sur Facebook une vidéo du chanteur Bilal Hassani (fréquemment victime d’insultes homophobes) et commente « Zyklon B sa mère », en référence au pesticide utilisé par les nazis dans les chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale. Une autre fois, il poste une vidéo montrant un homme transgenre avec pour commentaire : « BurnBurnBurnBurnBurn », soit « BrûleBrûleBrûleBrûleBrûle »

Sur Instagram, Lucas s’affiche à l’été 2019 vêtu d’un T-shirt à la gloire de la Division Charlemagne, une unité de la Waffen-SS composée de volontaires français (…) En décembre 2019, il prépare un dossier de candidature pour rejoindre l’armée. (…) Alors qu’à la suite des questions envoyées par Mediapart, l’institution militaire n’ignorait rien du profil de Lucas M. et de ses publications néonazies, le jeune homme a pourtant bel et fini par intégrer ses rangs.

Il pose désormais sur les réseaux sociaux en uniforme de la Légion, tantôt porteur du célèbre béret vert, tantôt muni de son képi blanc. Sans avoir renié ses convictions. Pour fêter son incorporation, il trinque « à la race et à Maurras » et se fait tatouer dans le cou « Me ne frego » (« Je m’en fous ») – une célèbre devise du fascisme italien.

Néo-nazis Lucas -utc-kaluyuga

Pour fêter son incorporation dans la Légion étrangère, Lucas M. trinque « à la race et à Maurras ». © DR

 

Le samedi 6 mars, un légionnaire publie sur Instagram des images du barbecue organisé avec une quinzaine de camarades, tous en tenue. En légende d’une photo de la tablée en extérieur, il a écrit « 13 DBLE » en référence à la 13e demi-brigade de Légion étrangère, basée dans le Larzac. Sur une vidéo, quelques légionnaires rangent en musique le fruit de leurs agapes. Ce qu’ils écoutent « Cara al sol », hymne de la Phalange espagnole et symbole du franquisme. Quand il remarque qu’on le filme, Lucas M. effectue un salut nazi, ce qui provoque l’hilarité de celui qui enregistre la scène. Un autre légionnaire met sa main droite sur le cœur, dans une attitude de recueillement en écoutant le chant qui fait toujours florès parmi les nostalgiques du Caudillo. Lucas M. prend le bras de son camarade et lui fait faire un salut nazi.

Créée en 1940, la 13e demi-brigade de la Légion étrangère était l’un des premiers régiments des Forces françaises libres (FFL) lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

 

 

Boite Noire

Quarante-sept des cinquante militaires mis en cause par notre enquête ont été contactés via les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et VKontakte) le 23 ou le 24 février 2021. Pour ceux n’ayant pas répondu, nous les avons relancés le 1er mars, puis le 8 mars.

Pour deux des trois exceptions, leurs comptes sur les réseaux sociaux ont disparu au cours de notre enquête. Nous avons demandé leurs contacts via Instagram au compte du C3G, groupe dont ils sont membres. Nous n’avons pas reçu de réponse. Nous avons insisté pour le sergent Victor G. Auprès de son régiment puis à la DICOM en demandant que nos questions lui soient transmises.

Pour le cinquantième militaire, nous ne disposons que de son pseudo. Son compte Instagram est actif mais impossible de lui envoyer un message en raison de ses paramètres de confidentialité.

Les comptes Instagram et Facebook de plusieurs militaires ont été désactivés ou les paramètres de confidentialité changés après avoir reçu nos questions. Trois soldats ont affiché nos messages en « story » avec des émojis rire.

Une quinzaine de soldats ont répondu à nos messages, sans répondre à nos questions (voir l’onglet Prolonger).

Nous avons envoyé nos questions ainsi que la liste des 50 militaires identifiés au ministère des armées le jeudi 25 février 2021, laissant un délai de deux semaines pour y répondre. À l’issue de ce délai, le jeudi 11 mars 2021, le ministère nous a fait parvenir par mail ses éléments de réponse (voir l’onglet Prolonger).