Appel à manifestation antifasciste d’hommage à Clément Méric 3 juin 2023 – 10h – Devant la mairie de St Girons
Chacun-e d’entre nous se souvient de ce matin du 6 juin 2013, quand nous avons appris la mort de Clément Méric. Clément avait 18 ans. Il était militant antifasciste et syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s. Le 5 juin 2013, en fin d’après-midi, en plein Paris, il a été tué par des néo -nazis. Clément aurait pu être notre ami, notre frère, notre fils. Nous aurions aussi pu être à sa place, car sa mort n’a rien d’un malheureux hasard.
Elle est l’expression sordide de la fascisation de notre société. La multiplication des meurtres et des agressions racistes, xénophobes, islamophobes, antisémites, homophobes et à l’encontre des militant-e-s classé-e-s à gauche, ainsi que les attaques contre les lieux de cultes et les locaux politiques et syndicaux du même bord, ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Elles servent la droitisation du débat politique en déplaçant le curseur de la radicalité, ce qui tend à faire passer les discours odieux des partis de droite et d’extrême-droite pour acceptables.
Les violences de l’extrême-droite s’inscrivent dans la continuité des violences d’Etat et, plus largement, néolibérales : violences policières, destruction des acquis sociaux, chasse aux immigré-e-s, stigmatisation des précaires, entraves aux droits des femmes… Celles-ci sont légitimées jour après jour dans les médias de masse qui permettent aux politicien-ne -s et aux défenseur-euse-s du néolibéralisme de déverser leurs propos nauséabonds au plus grand nombre. Le fascisme sert les intérêts capitalistes, en s’attaquant à celleux qui luttent pour la justice sociale et environnementale, mais aussi en distillant la haine de l’autre parmi les travailleur-euse-s pour éviter leur union et donc leur soulèvement, selon le vieux principe du « diviser pour mieux régner ».
Ne nous laissons pas tromper par les récentes déclarations de Darmanin concernant la lutte contre les groupuscules d’extrême-droite. Lui-même faisait partie d’Action Française, et on ne connaît que trop bien les connivences existantes entre les institutions policières -dont 50 à 75% des membres votent pour l’extrême-droite selon les sondages- et ces groupes dangereux.
Face à l’extrême-droite et à la diffusion de ses idées, nous resterons déterminé-e-s, uni-e-s et solidaires pour poursuivre le combat.
Clément, à jamais présent dans nos luttes !
Tendres pensées à sa famille et à ses proches
Ni oubli, ni pardon. No pasaran !